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Un handicapé mental torturé à Besançon
Le quartier de Planoise à Besançon se retrouve souvent dans les pages faits-divers des journaux locaux. Agressions, vols, actes de violence, dégradations sont plus ou moins le quotidien des 22 000 personnes qui y vivent.
Une nouvelle fois, ce quartier fait la Une des quotidiens. Pour une affaire d'une violence extrême, pouvant même être qualifiée de barbarie. Une affaire d'autant plus grave que les coupables sont des adolescents, âgés de 13 à 16 ans seulement.
Il y a une dizaine de jours, ceux-ci ont agressé un handicapé mental d'une cinquantaine d'années. Ils l'ont tabassé, brûlé, l'ont aspergé de gaz lacrymogène, lui ont uriné dessus. Avant de s'enfuir.
La victime est une figure bien connue de Planoise. Elle réside au Forum, une structure sociale du quartier, et est suivie par le centre hospitalier spécialisé de Novillars.
Le soir de son agression, elle se promenait dans les rues autour du foyer. Elle a croisé une bande de cinq adolescents, qui s'ennuyaient, et qui ont trouvé en cet homme mentalement fragile la cible parfaite.
Ils ont commencé par injurier le handicapé, puis l'ont violemment frappé. Ils lui ont ensuite uriné dessus, et l'ont aspergé avec une bombe lacrymogène. Comme pour conclure cette soirée de torture, les adolescents ont mis le feu aux vêtements de leur victime. Les flammes se sont propagées à la capuche, aux oreilles, et aux cheveux du pauvre homme.
Et puis, ne sachant sans doute plus quoi inventer d'autre, les garçons sont partis. Comme si de rien n'était.
Il a fallu dix jours à la police de Besançon pour retrouver les agresseurs. C'est finalement au cours d'une enquête pour vols d'alcool et de fonds de caisse qu'ils ont été interpellés.
Tous sont bisontins et bien connus des forces de l'ordre. Deux d'entre avaient fugué de leurs foyers d'accueil situés à Colmar et Vesoul.
Aujourd'hui, les multiples vols commis par ces jeunes qui sont encore des gamins sont comme effacés par la gravité de leur dernière invention. Leur violence inquiète les magistrats comme les enquêteurs qui ont expliqué que "l'un d'entre eux est ultra-violent et très dominateur, il a déjà fait beaucoup de mal".
Actuellement en garde à vue prolongée, les cinq mineurs sont présentés aujourd'hui au parquet de Besançon. Qui a pour dure mission de leur faire comprendre la gravité de leur geste, mais aussi d'éviter une récidive redoutée par tous.
Le handicapé mental quant à lui a reçu des soins au CHU de Besançon et est actuellement suivi au centre psychiatrique de Novillars. Il est resté très choqué par son agression.
Celle-ci a également ému et révolté les habitants de Planoise, qui dénoncent dans leur journal de quartier La Passerelle "les incidents, insultes, dégradations, le climat de violence et d'insécurité" dans lequel ils vivent.
Lire le compte-rendu des condamnations
Laure Godey
Une nouvelle fois, ce quartier fait la Une des quotidiens. Pour une affaire d'une violence extrême, pouvant même être qualifiée de barbarie. Une affaire d'autant plus grave que les coupables sont des adolescents, âgés de 13 à 16 ans seulement.
Il y a une dizaine de jours, ceux-ci ont agressé un handicapé mental d'une cinquantaine d'années. Ils l'ont tabassé, brûlé, l'ont aspergé de gaz lacrymogène, lui ont uriné dessus. Avant de s'enfuir.
La victime est une figure bien connue de Planoise. Elle réside au Forum, une structure sociale du quartier, et est suivie par le centre hospitalier spécialisé de Novillars.
Le soir de son agression, elle se promenait dans les rues autour du foyer. Elle a croisé une bande de cinq adolescents, qui s'ennuyaient, et qui ont trouvé en cet homme mentalement fragile la cible parfaite.
Ils ont commencé par injurier le handicapé, puis l'ont violemment frappé. Ils lui ont ensuite uriné dessus, et l'ont aspergé avec une bombe lacrymogène. Comme pour conclure cette soirée de torture, les adolescents ont mis le feu aux vêtements de leur victime. Les flammes se sont propagées à la capuche, aux oreilles, et aux cheveux du pauvre homme.
Et puis, ne sachant sans doute plus quoi inventer d'autre, les garçons sont partis. Comme si de rien n'était.
Il a fallu dix jours à la police de Besançon pour retrouver les agresseurs. C'est finalement au cours d'une enquête pour vols d'alcool et de fonds de caisse qu'ils ont été interpellés.
Tous sont bisontins et bien connus des forces de l'ordre. Deux d'entre avaient fugué de leurs foyers d'accueil situés à Colmar et Vesoul.
Aujourd'hui, les multiples vols commis par ces jeunes qui sont encore des gamins sont comme effacés par la gravité de leur dernière invention. Leur violence inquiète les magistrats comme les enquêteurs qui ont expliqué que "l'un d'entre eux est ultra-violent et très dominateur, il a déjà fait beaucoup de mal".
Actuellement en garde à vue prolongée, les cinq mineurs sont présentés aujourd'hui au parquet de Besançon. Qui a pour dure mission de leur faire comprendre la gravité de leur geste, mais aussi d'éviter une récidive redoutée par tous.
Le handicapé mental quant à lui a reçu des soins au CHU de Besançon et est actuellement suivi au centre psychiatrique de Novillars. Il est resté très choqué par son agression.
Celle-ci a également ému et révolté les habitants de Planoise, qui dénoncent dans leur journal de quartier La Passerelle "les incidents, insultes, dégradations, le climat de violence et d'insécurité" dans lequel ils vivent.
Lire le compte-rendu des condamnations
Laure Godey
Publié le mercredi 28 octobre 2009 à 11h27