<< Les dernières actualités de Besançon

Prison ferme pour le père du bébé secoué

Un père de famille accusé d'avoir tué son bébé de quatre mois en 2008 en le secouant violemment a été condamné mardi à cinq ans de prison dont deux avec sursis par la cour d'assises du Doubs.
L'avocate générale Elisabeth Philiponet avait requis dix ans de réclusion criminelle.

François Sassignol, âgé de 28 ans au moment des faits, avait reconnu pendant l'enquête avoir secoué le petit Enzo, pour essayer de le faire taire et de le calmer alors qu'il pleurait, le 3 septembre 2008 à son domicile de Pontarlier (Doubs).
En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'enfant n'avait pu être réanimé. L'autopsie a permis d'établir que le bébé était décédé du "syndrome des enfants secoués" et qu'il avait déjà subi un tel traitement.
"J'aimais mon fils. Je suis responsable, mais je n'ai pas voulu en arriver là", a tenté de se justifier M. Sassignol, poursuivi pour violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans par ascendant ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Il encourait 30 ans de réclusion criminelle.

L'accusé et la mère d'Enzo, qui ont un autre enfant âgé de cinq ans, étaient tous deux sans emploi à l'époque. Ils vivaient des aides sociales et leur couple battait de l'aile.
François Sassignol se considérait comme le père de l'enfant, mais ne l'avait pas reconnu et doutait d'en être le père biologique. Après avoir affirmé aux enquêteurs que son compagnon était bien le père de l'enfant, la mère a attribué la paternité à un autre homme.

"La défense décrit ma cliente comme une mère abandonique, mais son attitude ne peut en aucun cas justifier le décès d'Enzo", a martelé Me Sylvia Serri, avocate de la mère, partie civile.
Mes Marjorie Weiermann et Partick-Victor Uzan, avocats de M. Sassignol, ont pointé du doigt la mère : "Il est certain qu'Enzo est mort d'être secoué, mais on ne sait pas par qui".

AFP
Publié le jeudi 9 juin 2011 à 14h38

Confirmez-vous la suppression ?